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Preview 2012-2013 : Entre insouciance et inexpérience, la jeunesse vise les sommets

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Si Charlotte, Houston et Orlando ont déjà du souci à se faire cette saison, le doute plane sur une demi-douzaine d’équipes. De Toronto à Washington en passant par Detroit ou New Orleans, les interrogations sont les mêmes : avec des effectifs rajeunis, ces six franchises ont peu de chances d’accrocher les play-offs en 2013. Pourtant, les espoirs sont permis.

27 – Toronto

Qu’il est dur de se relever après le départ d’un joueur comme Chris Bosh. D’autant plus lorsque votre numéro 1 de draft ne remplit pas les espoirs placés en lui (Andrea Bargnani et ses blessures…).  Avec un bilan comptable peu flatteur (23-43), Dwayne Casey est pour autant capable de redresser la barre. Disposant d’un axe solide autour de Bargnani – DeRozan – Calderon, il a en sa possession un groupe  jeune et déterminé emplit à prouver sa valeur. Kyle Lowry, l’un des (nombreux) sacrifices de Houston, pose ses valises le couteau entre les dents tandis que Landry Fields voudra se relancer, après une saison « sophomore » décevante au regard de sa saison rookie.  La saison des Raptors ne sera pas un long fleuve tranquille : selon les résultats, la situation pourrait bien basculer dans un sens comme dans l’autre avec des joueurs qui se savent menacés (Calderon, DeRozan) et d’autres (Lowry, Fields) qui pourraient bien gagner du temps de jeu plus vite que prévu. Les play-offs peuvent être un objectif atteignable si Dwayne Casey résoud l’équation des égos.

26 – Sacramento

Avec un bilan à peine moins catastrophique que les Hornets (22-44), la saison 2011/2012 des Kings n’aura pas été des plus heureuses. Tyreke Evans n’a pas confirmé les attentes placés en lui, et malgré la révélation Thomas et les confirmations Cousins et Thornton, Sacto patauge. Keith Smart compte sur l’arrivée d’Aaron Brooks (revenu de Chine, finaliste avec les Guangdong Southern Tigers) et son jeu rapide. Une arrivée qui scelle définitivement le sort de Tyreke Evans. Le rookie de la saison 2009/2010 ne jouera plus poste 1. Avec DaMarcus Cousins, Marcus Thornton, Tyreke Evans et donc Aaron Brooks, le cinq des Kings ne manque pas de talent. Le cinquième élément n’est autre que Thomas Robinson, qui alignait 18 points et 12 rebonds de moyenne l’an passé à Kansas avant d’être drafté. La paire qu’il va former avec Cousins a du potentiel sur le papier.  Dans un contexte difficile (Sacramento va-t-il oui ou non garder une équipe NBA), K. Smart va devoir trouver l’équilibre dans cette équipe au talent brut incroyable mais sans expérience. Viser les play-offs dès cette saison serait une utopie. Relever la tête après une saison calamiteuse serait déjà un bel exploit.

25 – Cleveland 

Dan Gilbert n’aura pas gagné de titres avant LeBron James comme il l’avait promis à ses fans, mais le propriétaire de Cleveland n’a pas pour autant loupé l’après-LeBron.  La franchise de l’Ohio compte dans ses rangs un futur All-star en la personne de Kyrie Irving. Rookie de l’année en titre, le meneur (que l’on n’hésite pas à comparer à Chris Paul) doit confirmer et progresser pour tirer son équipe vers le haut. Dans la course aux play-offs durant la première moitié de saison, les Cavs ont pourtant terminés 13èmes de la conférence Est après avoir perdu leur rookie durant les deux derniers mois sur blessure. Outre Irving, le cinq de Cleveland présentera une moyenne d’âge très peu élevée. Dion Waiters, 4ème choix contesté de la draft sera à la lutte pour la place d’arrière avec le nouvel arrivant CJ Miles (Utah). Pour la place laissé vacante par LeBron James depuis deux saisons,  l’Israëlien Omri Casspi tient la corde mais Alonzo Gee serait une parfaite alternative. Pour le reste, la raquette sera la même que l’an passé. Byron Scott pourra compter sur un cadre avec le Brésilien Anderson Varejao et sur les jeunes Tyler Zeller et Tristan Thompson pour le poste  4. La bonne surprise pourrait bien venir de lui tant son jeu est sobre et efficace dans la peinture. Byron Scott a en sa possession un groupe plein de talent, mais encore trop jeune. Cette jeunesse peut-elle prétendre aux play-offs ? Oui, si Kyrie Irving continue sa progression à vitesse grand V et si, une fois n’est pas coutume, la 8ème place à l’Est se joue avec un bilan négatif.

24 – New Orleans

Le deuil de Chris Paul est fait. Parti dès le début de saison 2011-2012 aux Clippers, le départ de l’ancienne star de New Orleans avait pourtant de quoi donner la migraine à la franchise de la Nouvelle-Orléans . Sortant d’une saison catastrophique, les Hornets ont hérité du first pick la saison passée, pour sélectionner sans surprise Anthony Davis, champion NCAA avec Kentucky… mais également champion olympique avec le team USA. Davis sera bien entendu sous le feu des projecteurs. L’axe qu’il formera avec Eric Gordon sera le point fort de l’équipe de Monty Williams. Derrière ce duo d’avenir, Austin Rivers devrait être aligné au poste de meneur de jeu, mais son incapacité à tenir le ballon pourrait poser des problèmes aux Hornets. Greivis Vasquez, l’ex-meneur des Grizzlies peut-il en profiter ? Derrière, Tom Benson, le nouveau propriétaire de la franchise a fait le ménage. Le cinq principal de la saison passée, composée d’Emeka Okafor, Chris Kaman, Marco Belinelli, Jarett Jack et Trevor Ariza a fait ses valises ! Monty Williams devra miser sur la jeunesse d’Aminu au poste 3 et sur l’adresse de Ryan Anderson (Magic) au poste 4. Vous l’aurez compris, New Orleans a tout misé sur son jeune intérieur. Quoiqu’il arrive, la réussite des Hornets ira de paire avec celle d’Anthony Davis. Ce dernier nous a prouvé durant les JO tout son potentiel. Accrocher les play-offs dès cette année est de l’ordre du fantasme à l’heure actuelle, mais qui pensait voire le jeune Davis avec l’or des Jeux autour du cou, il y a encore trois mois ?

23 – Detroit 

Petit à petit, la mythique franchise de Detroit se reconstruit. L’époque de 2004 est maintenant loin, mais la draft commence à porter ses fruits.  Renforcé par Corey Magette et Andre Drummond, le cinq a fier allure. Et surtout, la raquette Drummond – Monroe a de quoi faire trembler de nombreuses franchises NBA ! L’un découvre la NBA, l’autre, qui a montré d’énormes progrès la saison passée, est attendu comme un véritable leader cette saison. La pré-saison laisse entrevoir une complicité naissante entre les deux mastodontes de Detroit.  Derrière ce duo, le backourt n’est pas en reste. La paire Knight – Stuckey est complémentaire, même si défensivement, elle ne fait peur à personne.  A Laurence Franwk de trouver les clés pour encadrer cette équipe qui comptera un Corey Maggette revanchard dans ses rangs. Avec un groupe qui se connaît parfaitement, Detroit peut-il pour autant prétendre aux play-offs ? Des équipes comme les Nets, les Wizards ou les Bucks ont l’air mieux armés que la franchise de Joe Dumars. Le facteur X pourrait bien être Kyle Sigler, enfin arrivée d’Espagne !

22 – Portland

En deux ans, l’ancienne équipe de Nate McMillan a connu une véritable révolution. Exit Greg Oden et Brandon Roy, les deux jeunes joueurs qui devaient faire de Portland un sérieux candidat au titre. Les deux stars aux genoux en mousse n’ont pour autant pas laissé un tel vide derrière eux. La franchise de l’Oregon compte dans ses rangs l’un des meilleurs ailiers forts de la ligue en la personne de LaMarcus Aldridge. Derrière lui, la jeunesse a pris le pouvoir. Une jeunesse emmenée par Nicolas Batum et Damian Lillard, drafté en 9ème position par Portland. Le jeune américain va récupérer la place laissé vacante par un Raymond Felton décevant la saison passée.  Les départs trop nombreux (Camby, Crawford) ajoutés à l’inexpérience d’une majeure partie de l’équipe devraient être des freins à la course aux play-offs, dans une conférence toujours plus relevée. Pour autant, l’équipe d’Aldridge et Batum ne sera pas à prendre la légère, tant il y a du talent à revendre.

21 – Washington 

Les Washington Wizards avaient démarré la saison dernière sur de telles bases qu’il leur a été impossible de relever la barre par la suite. Pourtant, la fin de saison de la franchise de la capitale a laissé entrevoir de belles choses pour la suite. Grâce au ménage réalisé en février (départ de Nick Young, Andrey Blatche et JaVale McGee), et au changement de coach (Flip Saunders viré au profit de Randy Wittman), les coéquipiers de Kevin Séraphin et John Wall ont séduit en fin d’année dernière. Avec une équipe mieux construite , et plus expérimentée (grâce aux arrivées de Webster, Okafor et Ariza), Washington peut nourrir certaines espérances à l’Est où la course aux Play-Offs sera moins appuyé qu’à l’Ouest. D’autant plus que les Wizards vont compter dans leur rang le troisième choix de la draft : Bradley Beal.  Ce jeune arrière de 19 ans est déjà comparé à Ray Allen ou encore Dwyane Wade, rien que ça. Malheureusement pour les Wizards, John Wall va louper le premier mois de compétion. Son suppléant, Jérémy Pargo, n’est pas manchot mais n’a pas le talent de son cadet. Séduisante, la franchise de Washington peut prétendre aux play-offs mais elle devra d’emblée trouver une harmonie sans son principal chef d’orchestre. Difficile.

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