Cet été, Francis Lafargue était sur le Tour de France. Il nous a très gentiment envoyé des photos d’ambiance, des clichés des à-côtés et des instantanés de la course. Cette fois, l’ancien attaché de presse de Reynolds, de la Banesto et Caisse d’Epargne est de nouveau parti sur les routes d’un Grand Tour. De la Vuelta cette fois. Francis était consultant pour Carrefour Espagne, qui était cette année le principal sponsor du Tour d’Espagne. Vous avez sans doute aperçu le logo de la marque Française sur le Maillot Rouge de leader. Etant dans le staff Carrefour, il a souvent été posté devant le podium protocolaire. Francis en a donc profité pour nous envoyé quelques photos. Vous verrez également d’autres images prises en course.
2e étape (dimanche 25 août) : Pontevedra-Baiona/Alto Do Monte Da Groba (177,7 km)
Première étape en ligne, première échappée. Les premiers coureurs à prendre la poudre d’escampette sont au nombre de trois : Greg Henderson (Lotto-Belisol), Alex Rasmussen (Garmin-Sharp) et Francisco Javier Aramendia (Caja Rural). Le trio a compté jusqu’à 12 minutes d’avance sur le peloton. Le Néo-Zélandais, le Danois et l’Espagnol se sont fait reprendre dans l’ascension du Monte da Groba (11 km à 5,6% de moyenne). C’est Nicolas Roche (Team Saxo-Tinkoff) qui s’est imposé au sommet.
3e étape (lundi 26 août) : Vigo-Vilagarcía de Arousa/Mirador de Lobeira (184,8 km)
10e étape (lundi 2 septembre) : Torredelcampo-Güéjar-Sierra/Haza Llanas (186,8 km)
On ne va pas se mentir. Nous ne savons plus du tout de quand date cette photo. Nous avons identifié deux étapes. Elles ont les deux des similitudes. Non seulement lors de ces deux étapes, Chris Horner (RadioShack-Nissan) s’est à chaque fois imposé et emparé du Maillot Rouge mais se fut lors de deux lundis consécutifs. Les deux arrivées étaient, de surcroît, jugées en altitude. Mais la difficulté n’a pas été exactement la même. Ça a quand même été plus dur le deuxième lundi que le premier. Au début, quand Horner disait qu’il pouvait gagner le général de cette Vuelta, tout le monde se moquait de lui. Et puis finalement, l’Américain l’a fait…
5e étape (mercredi 28 août) : Sober-Lac de Sanabria (174,3 km)
Après un chrono par équipes et trois étapes propices aux puncheurs/grimpeurs, les sprinteurs ont dû attendre le cinquième jour de course pour pouvoir en découdre. Et c’est l’Australien Michael Matthews (Orica-Green Edge) qui a décroché le pompon. Le champion du monde espoirs 2010 s’impose devant l’Argentin Maximiliano Richeze (Lampre-Merida) et Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step) pour son premier Grand Tour.
7e étape (vendredi 30 août) : Almendralejo–Mairena del Aljarafe (205,9 km)
C’était un duel entre champions du monde. Un duel entre Philippe Gilbert (BMC Racing Team), porteur du maillot arc-en-ciel et Zdenek Stybar (Omega Pharma-Quick Step), double champion du monde de cyclo-cross (2010 & 2011). Gilbert parti à neuf kilomètres de l’arrivée, a vu revenir Stybar dans ses basques deux bornes plus loin. Le Belge et le Tchèque ont collaboré histoire d’aller le plus loin possible. Et ils ont réussi. Ils se sont affrontés au sprint. Pour une petite seconde d’avance sur le peloton, le lauréat de l’Eneco Tour a devancé le champion du monde. Stybar a donc vengé son équipier Martin, l’autre champion du monde en titre, mais du chrono cette fois, rattrapé la veille par la meute dans les ultimes mètres après avoir passé l’intégralité de l’étape en tête de la course.
9e étape (dimanche 1er septembre) : Antequera-Valdepeñas (163,7 km)
Il s’était déjà imposé à Fisterra lors de l’étape de la “fin du monde”. Il a remis ça cinq jours plus tard. Lorsqu’il a décroché son premier bouquet, Dani Moreno (Team Katusha) portait le maillot blanc à gros pois bleus de meilleur grimpeur. A Valdepeñas, l’Espagnol courait avec la tunique verte du classement par points. En franchissant la ligne en vainqueur avec huit secondes d’avance sur Nicolas Roche, leader du général, et en comptant ses bonifications acquises, le lieutenant de Joaquim Rodriguez s’est emparé du Maillot Rouge. Et même du maillot blanc, puisqu’il était premier du classement du combiné. Bref, avec deux victoires et le port de la tunique de leader, Moreno avait déjà réussi sa Vuelta
13e étape (vendredi 6 septembre) : Valls-Castelldefels (169 km)
Le sourire de Warren Barguil (Argos-Shimano) sur le podium éblouit presque les suiveurs et photographes. Vingt-et-un ans et toutes ses dents. Pour sa première saison chez les pros, il remporte une étape sur un Grand Tour. Un an après sa victoire dans le Tour de l’Avenir, le Breton confirme bien qu’il est le futur du cyclisme Français. Sur la ligne d’arrivée de Castelldefels, le jeune tricolore devance de sept secondes des grands noms du cyclisme à commencer par Michele Scarponi (Lampre-Merida), vainqueur du Giro 2011. Bauke Mollema (Belkin), vainqueur du Tour de l’Avenir 2007 et d’une étape de la Vuelta, comme lui, n’a rien pu faire face au “Francés”. Le champion d’Italie, Ivan Santaromita (BMC Racing Team) non plus, tout comme son compatriote Rinaldo Nocentini (Ag2r La Mondiale). Les Basques Egoi Martinez (Euskaltel-Euskadi) et Amets Txurruka ont eux aussi été battus à domicile par un néo-pro… Bref, en faisant le kilomètre, Barguil s’est fait un nom.
14e étape (samedi 7 septembre) : Bagà-Andorre/Collada de la Gallina (155,7 km)
C’était une étape dantesque. La pluie, le froid (cinq/six degrés en altitude), le brouillard… Une journée d’hiver quoi. Mais ça n’a pas empêché Philippe Gilbert de s’échapper en compagnie de quatre autres coureurs : Steve Chainel (Ag2r La Mondiale), Graeme Brown (Belkin), Luis-Leon Sanchez (Belkin) et Daniele Ratto (Cannondale). Sur la photo, c’est l’Australien Brown que l’on voit en compagnie du Belge. Son équipier Espagnol, après avoir chuté dans la descente du Port d’Envalira, a abandonné victime d’hypothermie. Pour terminer, l’Italien a mis un Ratto aux favoris puisqu’il les a privé d’une victoire d’étape. En effet, c’est lui qui s’est imposé au sommet de la Collada de la Gallina.
15e étape (dimanche 8 septembre) : Andorre-Peyragudes (224,9 km)
Alexandre Geniez lève les bras chez lui, en France, alors qu’il est en train de courir le Tour d’Espagne le tout sous les yeux de Francis Lafargue. Le coureur de la FDJ.fr décroche la plus belle victoire de sa jeune carrière après une longue échappée, accompagné en début d’étape puis en solitaire pour conclure en beauté. Quelque chose nous dit que ce succès n’est pas le dernier. Pour les Français, effectivement, ce ne sera pas le dernier.
16e étape (lundi 9 septembre) : Graus-Sallent de Gállego/Aramón Formigal (146,8 km)
Et de deux pour Warren Barguil, décidément intenable. Échappé, il se fait rattraper dans le dernier kilomètre par Rigoberto Uran (Team Sky). Le Français parvient à suivre le coureur Colombien. Le deuxième du dernier Giro est battu au sprint, sur la ligne, pour un rien. 0,003 secondes. Oui, un rien quoi. Le pire, c’est qu’il a levé immédiatement les bras. Même pas besoin d’attendre une confirmation de la photo-finish, Barguil savait. Deuxième victoire d’étape pour son premier Grand Tour. Le dernier a avoir réalisé cet exploit s’appelle… Peter Sagan. Et c’était déjà sur la Vuelta, en 2011. Le Slovaque en avait claqué trois. Barguil s’était fait un nom trois jours plus tôt, il vient de frapper à nouveau un grand coup.
17e étape (mercredi 11 septembre) : Calahorra-Burgos (189 km)
Il l’a tient enfin sa victoire d’étape ! Après quatre places dans les dix premiers lors des seize premières étapes, le coureur Hollandais a trouvé l’ouverture en s’imposant à Burgos. A la ramasse depuis une semaine concernant le classement général, l’objectif principal du coureur de la Belkin était de remporter un bouquet. C’est chose faite. Il a sauvé son Tour d’Espagne, lui qui avait terminé au pied du podium en 2011. Mais bon cette année, il s’était concentré sur la Grande Boucle, qu’il a terminé à une très honorable sixième place.
20e étape (samedi 14 septembre) : Avilés-Alto de l’Angliru (142,2 km)
Kenny Elissonde (FDJ.fr), c’est un peu la cerise sur le gâteau. Comme Warren Barguil et Michael Matthews, lui aussi disputait son premier Grand Tour. Comme son compatriote et l’Australien, lui aussi repartira d’Espagne avec une victoire d’étape. Par contre, lui, il s’est imposé au sommet d’un monstre du cyclisme. L’Angliru. Il est parvenu à résister au retour du papy Chris Horner, 20 ans plus âgé, qui aurait très bien pu être son père… Sinon, si l’on fait un bilan comptable, le succès d’Elissonde est le quatrième pour le contingent tricolore, le deuxième pour la formation de Marc Madiot. Il faut ajouter la septième place au général de son équipier et leader Thibault Pinot ainsi que le maillot de meilleur grimpeur de Nicolas Edet (Cofidis). Cocorico !
Comment ne pas terminer cet article, sur la Vuelta 2013, en vous proposant une photo de Chris Horner, avec le Maillot Rouge sur les épaules ? L’Américain s’est de nouveau emparé du paletot de leader lors de l’antépénultième étape. Vincenzo Nibali (Astana), a été pris dans une cassure à Oviedo, laissant filer son bien. Le coureur RadioShack ne quittera plus sa tenue rouge et s’imposera à Madrid devenant le premier quadragénaire de l’histoire à remporter un Grand Tour.
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