Grand Prix de Chine : le baromètre

En hausse

Fernando Alonso (Ferrari)

Quel bond en avant depuis Bahreïn ! Le Taureau des Asturies est monté sur la troisième marche du podium chinois après une piteuse neuvième position orientale. Une performance remarquable pour l’Espagnol, qui par la même occasion, s’immisce au poste de « meilleur non-Mercedes » au classement des pilotes (3ème, 41 points). Les essais libres étaient déjà annonciateurs d’un retour en avant, les qualifications ainsi que la course l’ont confirmé. Le double champion du monde, vainqueur en 2005 et 2013, s’est toutefois fait une frayeur après un contact rugueux avec Felipe Massa (Williams, 15ème) au départ. Heureusement, la F14T pouvait continuer sans l’ombre d’un pépin. Grâce à une stratégie décalée, il doubla Vettel (Red Bull) au premier pit-stop mais n’opposa aucune résistance à un Nico Rosberg (Mercedes-AMG, 2ème) trop véloce pour la Ferrari. Ce podium, le premier de la saison, redonne de l’espoir à une Scuderia assez discrète depuis l’Australie, n’est-ce pas Kimi (8ème) ?

Romain Grosjean (Lotus)

Certes, le pilote français a été contraint à l’abandon sur problème de boîte de vitesse. Mais avant ce vingt-neuvième tour fatidique, Romain a démontré de réelles avancées sur sa monoplace. Son dixième temps sous la pluie du samedi n’était pas un concours de circonstances. Le lendemain, son rythme en course fut particulièrement bon, suffisamment pour maintenir Räikkönen (Ferrari) durant une quinzaine de boucles ! Les modifications apportées sur la E22 semble porter leurs fruits. Progressivement Grosjean se rapproche du milieu de la hiérarchie. Étant donné le retard considérable accumulé durant l’hiver, ses résultats sont prometteurs ! Les Noir et Or pourront-ils inscrire leurs premiers points à Barcelone ?

En baisse

Sebastian Vettel (Red Bull)

Le quadruple champion du monde en titre éprouverait-il des difficultés ? Son début de saison aurait tendance à le confirmer. En effet, l’Allemand ne prend pas l’avantage sur son nouvel équipier Ricciardo. Pire, son équipe lui a intimé l’ordre de le laisser passer lors des deux dernières courses. Une situation inédite pour le leader de la formation autrichienne. La constance du jeune australien a surpris tous les observateurs. Les deux hommes se tiennent dans un mouchoir de poche depuis Melbourne, et ils n’hésitent pas à se bagarrer en piste.
A Shangaï, Vettel, après un départ honorable, a légèrement rétrogradé dans le peloton de tête. Il est vrai que sa monoplace a souffert d’une vitesse de pointe défavorable ; sur une piste incluant la plus longue pleine charge de l’année (1 km ) cela s’est clairement fait sentir ! L’instant critique pour le N°1 fut l’attaque de son propre voisin de garage au vingt-sixième tour. Ceux qui sont friands de polémiques ont aussitôt vu le signe d’une bagarre interne. Or, il convient de préciser que Ricciardo, en chaussant de nouvelles gommes trois boucles après Vettel, avait immanquablement un avantage de grip sur ce dernier ; le combat était donc quelque peu déséquilibré. Au championnat, Vettel reste cinquième, au contact du troisième, Alonso.

Felipe Massa (Williams)

Le Brésilien a prouvé la solidité de sa FW36 à Shangaï ! Auteur d’un départ canon comme à Sakhir, il s’accrochait avec Alonso avant même l’entame du premier virage. Il put néanmoins continuer jusqu’à son premier arrêt aux stands, qui lui fit perdre toute ambition au classement. Il était relégué en dernière place, du fait d’une roue arrière gauche récalcitrante (dégât collatéral de l’incident avec la Ferrari ?). C’est une manche asiatique extrêmement frustrante pour la récente recrue de Williams ; le potentiel est là, il ne reste plus qu’à concrétiser tout les efforts de l’écurie de Grove !

Crédit photos : Pages Facebook des écuries Ferrari, Lotus et Red Bull