Cyclisme Tour de France

Le Tour de France et la Grande-Bretagne : la nouvelle love story

En 2007, le Tour s’élançait pour la première fois en Grande-Bretagne. A l’époque, le public Londonien avait étonné de par sa présence – en masse – sur le bord des différentes avenues et rues. Cette année, la Grande Boucle effectue son grand retour de l’autre côté de la Manche, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitants de Leeds ont eux aussi fait acte d’assiduité.

Il y a sept ans, aucune équipe Britannique n’était inscrite dans le circuit Pro Tour. Cependant, une formation était tout de même engagée, après avoir reçu une invitation de la part de l’organisation. Il s’agissait du Team Barloworld (Continental Pro) avec, en son sein, un seul coureur maison en la personne de Geraint Thomas. Au départ, en consultant la startlist, on demandait si ce jeunot, pas encore très connu du grand public, ne s’appelait pas Thomas Geraint. A tort, on inversait parfois, voire souvent, son nom et prénom.

Culture Sport Mark Cavendish T-Mobile 2007

Un autre jeune loup, aux dents longues, était aligné par son équipe, la T-Mobile. Il s’agissait de Mark Cavendish, la nouvelle terreur du sprint mondial. Vainqueur, en début de saison, du Grand Prix de l’Escaut mais aussi de deux étapes lors du Tour de Catalogne et des Quatre Jours de Dunkerque, il ne parviendra pas à s’imposer, notamment à domicile, lors de cette quatre-vingt-quatorzième édition. Victime de soucis mécaniques lors de la première étape, il chutera malheureusement le lendemain.

Bradley Wiggins

Deux autres coureurs étaient engagés, mais par des équipes latines, cette fois. Bradley Wiggins défendait les couleurs de la formation Française Cofidis, quant à David Millar, il portait la tunique de l’équipe Espagnole Saunier Duval. Les deux spécialistes du chrono se sont illustrés lors d’échappées. La plus marquante restera celle de Wiggins, parti seul à l’avant pendant 190 kilomètres, entre Semur-en-Auxois et Bourg-en-Bresse. Millar, premier Maillot Jaune du Tour 2000, est passé tout près d’une nouvelle victoire d’étape, à trois jours de l’arrivée finale à Paris.

Le cinquième et dernier British à avoir couru le Tour était Charles Wegelius (Liquigas).

Aujourd’hui, en 2014, on ne se trompe plus tellement sur le patronyme de Geraint Thomas. Depuis, le Gallois est devenu champion de Grande-Bretagne sur route en 2010, mais surtout triple champion du monde et double champion Olympique de poursuite. Thomas (son nom, n’est-ce pas !) a rejoint les rangs de la nouvelle grande formation Britannique : le Team Sky. Entre 2011 et 2013, elle s’est classée à deux reprises à la deuxième place du ranking mondial et a même été sacrée meilleure équipe du monde.

Pendant une saison, le Team Sky a accueilli Mark Cavendish, qui a, depuis son échec du Tour 2007, remporté vingt-cinq étapes de la Grande Boucle (quatre en 2008, six en 2009, cinq en 2010 et 2011, trois en 2012, deux en 2013), dépassant ainsi la légende du sprint, André Darrigade. Le champion du monde 2011 a ramené cette année-là, le maillot vert sur les Champs-Elysées. Que de chemin parcouru depuis sept ans !

On peut en dire autant pour Bradley Wiggins, passé du prix de la combativité, obtenu à l’arrivée d’une étape de plat, au Maillot Jaune, après vingt-et-une étapes bien maîtrisées. En 2012, il a accompli un quadruplé impressionnant et inédit : Paris-Nice, Critérium du Dauphiné, Tour de France et titre Olympique (contre-la-montre).

Culture Sport Chris Froome Tour 2013

Tout comme Wiggins, David Millar appartient aujourd’hui à un team Anglo-Saxon, idem pour Charles Wegelius (désormais directeur sportif). Avec la Garmin-Sharp, il a gagné une nouvelle victoire d’étape à Annonay, il y a deux ans. L’année où la Grande-Bretagne a explosé tous les compteurs avec sept bouquets, deux hommes sur le podium à Paris (Wiggins premier, Froome deuxième) et quatorze jours en jaune. Un an plus tard, Chris Froome a assuré le doublé pour le Team Sky et la Grande-Bretagne.

En sept ans, le cyclisme Britannique a bien changé. Pas son amour pour le Tour de France. Il a sans doute pris une autre ampleur. La ferveur populaire le démontre une fois de plus.

Crédit photos : AFP/Getty Images

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