C’est une première. Jusqu’à présent, jamais un festival n’a été consacré à la photographie sportive. En mettant à l’honneur des images fortes, mêlant plaisir et émotion, des clichés iconiques comme oubliés, Paris Sportphoto se veut être une vitrine mondiale mais aussi un lieu de rencontres et d’échanges entre les différentes parties prenantes (professionnels, médias, agences spécialisées, éditeurs, iconographes, galeristes).
“Le sport est l’un des seuls spectacles capables de rassembler une grande partie de l’humanité, explique Gilbert Benedicto, fondateur et directeur artistique de l’événement. L’image de sport est la plus diffusée qui soit. À travers ce festival, nous souhaitons lever le voile sur ces multiples aspects du sport. Nous proposons de le regarder autrement grâce au regard affûté des meilleurs photographes, parfois capables, par une simple image, d’ouvrir les champs de réflexion les plus larges.”

Dès cette année et ce jusqu’en 2024, année des Jeux Olympiques et Paralympiques, Paris Sportphoto “va sublimer le spectacle du sport à travers le regard des plus grands professionnels. Cet évènement va réunir, c’est rarissime, deux pôles qu’habituellement tout oppose : la culture et le sport.”
En marge du festival, un concours a été initié par les organisateurs. Près de 155 photographes de trente nationalités y ont participé. En tout, 1 880 photos ont été envoyées au travers de quarante-huit reportages. Élus par un jury – composé de Gilbert Benedicto, Jacqueline Franjou (directrice de festival), Alain Genestar (directeur de publication Polka), Laurent Veyssière (archiviste et historien), Jean-Didier Loizeau (éditeur Étoile de l’Ours), Jean-François Camp (consultant), Clémentine de la Ferronnière (galeriste) – les lauréats recevront, aujourd’hui, jeudi 14 novembre, une récompense de 1 500 euros par catégorie (action, reportage, insolite/humour, portrait, sports extrêmes, hors stade). Le vainqueur du grand prix touchera quant à lui la coquette somme de 5 000 euros.

De la férocité de la dernière coupe du Monde de rugby à la grâce d’Hugo Marchand
Parmi les sept expositions accessibles au grand public, vous pourrez retrouver le reportage de Franck Seguin, qui a suivi de très près les entraînements particulièrement exigeants du danseur-étoile Hugo Marchand à l’Opéra Garnier. Canon proposera également un flashback sur la dernière coupe du Monde de rugby avec une sélection de vingt-quatre photographies, prises au cœur de l’action. Dans le cadre du partenariat avec le Salon de la Photo, qui s’est terminé il y a à peine trois jours, William Dupuy va mettre en lumière un aspect de son travail pour aborder son long format réalisé au Congo, sur des enfants soldats avec le sport et en particulier la boxe.
Les archives du journal L’Équipe seront également au centre de l’attention. Que ce soit du point de vue de la technique, des équipements, du matériel ou des aspects vestimentaires et morphologiques, des comparatifs entre le sport des années 1900 et celui d’aujourd’hui illustreront le fossé abyssal creusé en un siècle. En plus d’une série d’instantanés saisissants pris sur le vif, au sommet du geste, un focus sur les débuts du football féminin sera également présenté. Labo haute couture du tirage photographique argentique et numérique, Dupon exhibera une vingtaine de portraits, toujours réalisée par les photographes de L’Equipe.
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