Invité de dernière minute à l’Open Sud de France, Gaël Monfils est apparu détendu en conférence de presse, ce mardi 4 février. Et ce malgré son statut de tête de série numéro un.
Sorti par le futur finaliste, Dominic Thiem, en huitièmes de l’Open d’Australie (6-2, 6-4, 6-4), Gaël Monfils, venu à Melbourne avec “un gros objectif”, admet être “tombé sur plus fort.” Une fois rentré sur le vieux continent, le numéro un français a reçu un appel de l’organisation montpelliéraine l’invitant à intégrer le tableau final. Touché au poignet, le tennisman tricolore “va mieux, malgré une micro gêne. Depuis mon retour d’Océanie, j’ai eu le temps de souffler et de m’entrainer.”
Vainqueur ici même, à Montpellier, pour la toute première édition en 2010, le Parisien a rappelé son attachement au tournoi héraultais. “Quand on a bien joué ici, on aime y revenir. Je vais me remettre progressivement en route pour gagner un maximum de matchs.” Propulsé tête de série n°1, La Monf’ a expliqué que ce statut “ne changeait pas vraiment la donne. Cela ne veut rien dire : je peux très bien m’incliner au premier tour tout comme je pourrais remporter le tournoi en étant qualifié. Je vais juste essayer de regarder ce que ma performance va pouvoir m’apporter.”
Présenté comme favori à la succession de Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils s’en “fiche de défendre les points” qu’il a remporté l’an passé à pareille époque. “J’ai juste envie de remporter un 250 et même de regagner un 500. Je ne me mets pas forcément de pression. On s’en fout un peu de cette pression qui n’existe pas.” Lors de cette conférence de presse, il a également indiqué se méfier de Denis Shapovalov, qui “joue très très bien” et de David Goffin, qui “est un super joueur”. Avant d’affronter Adrian Mannarino ou Alexei Popyrin en huitièmes, le Français a annoncé qu’il se confronterait au Canadien et au Belge à l’entraînement, “histoire d’être bien physiquement.”
Le top 5 dans un coin de la tête
En décembre dernier, le Parisien avouait vouloir s’immiscer dans le top 5 mondial. Il était tout proche d’y accéder en 2016 (sixième en novembre). “C’est un gros objectif, concède le Français, mais si je termine l’année dans le top 10 ça me va aussi. C’est déjà dur d’y être, rappelle-t-il. J’essaie de me challenger mais que me manque-t-il pour y parvenir ? De la réussite ? Il faut que je parvienne à jouer mon meilleur tennis contre les meilleurs en Grand Chelem. J’arrive à les battre de temps en temps.” Gaël Monfils pense notamment à ce quart de finale de Masters 1000 à Indian Wells, l’an passé, remporté contre… Dominic Thiem. “Mais c’est évident que ça aurait été mieux de le battre en huitième d’un majeur, a-t-il déclaré avec lucidité. On nous parle souvent de l’aspect mental mais c’est juste qu’ils sont plus fort que nous.”
Demi-finaliste de Roland Garros en 2008 et de l’US Open en 2016, le joueur tricolore a détaillé point par point ce qu’il devait améliorer dans son jeu ou dans sa préparation pour retrouver le dernier carré voire même une finale dans un des quatre tournois du Grand Chelem. “J’ai envie de mieux servir, de mieux me déplacer, de mieux taper mon coup droit, d’être agressif en revers, de bien volleyer. J’ai envie de tout améliorer. Tout est perfectible. Quand je me retrouve sur de gros matchs, je sens qu’il me manque des choses. J’ai du mal à sortir de ma zone de confort : il faut que j’arrive à taper un peu plus fort, à la prendre un peu plus tôt, à prendre des choix plus audacieux afin de pouvoir rivaliser avec les meilleurs.”
Nicolas Gréno (@nicolasgreno) à la Sud de France Arena de Montpellier (Hérault). Crédit photo de la une : Jean-Baptiste Autissier/Panoramic pour l’Open Sud de France.
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