Ils sont jeunes, ils aiment le sport. Ils aiment aussi le Tour de France et le journalisme. Pendant trois semaines, ces Jeunes Reporters ont vécu dans la caravane de la Grande Boucle une expérience extraordinaire. Chaque jour, ils partaient à l’assaut des coureurs et des spectateurs présents sur le Tour pour alimenter leur journal, distribué au village départ. Un an plus tard (voire plus pour certains), ils ont accepté de revenir en arrière pour nous donner leurs sentiments sur cette belle aventure. Depuis, quelques Jeunes Reporters ont même rejoint notre rédaction ou écrit de temps en temps quelques articles.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Mathilde, j’ai 16 ans, je rentre en IUT de journalisme à Lannion. J’ai fait les Jeunes Reporters en 2010.
Les sélections, comment se sont-elles passées ?
J’y ai participé un peu par hasard, mon père cherchait en effet des infos sur le TDF pour son travail (directeur de centre aéré, il avait alors consacré son mois de juillet 2010 au TDF). Il est tombé sur ce concours, et m’en a parlé… La veille de la fin des inscriptions ! J’ai donc fait un article, mais même pas de lettre de motivation.
Pourtant, j’adore le Tour, c’est ce qui berce mes étés depuis que je suis toute petite. J’ai finalement été pré-sélectionnée, avec onze autres jeunes, à ma plus grande surprise.
On a “subi” plusieurs épreuves, pendant près de cinq heures, dans les locaux d’ASO fin mai, toujours en 2010.
Finalement, cinq jours plus tard, j’ai appris que j’étais prise ! Pouvaient alors commencer les trois plus belles semaines de ma vie !
Que retiens-tu de cette expérience ?
Ce que je retiens de cette expérience… Beaucoup de choses. J’ai gagné en maturité et responsabilité. En expérience aussi, évidemment. Je retiens tout : le contact humain, sportif, ces héros des temps modernes. Mais aussi les journalistes, monstres de passion et de travail, survivant à une pression de folie dans des conditions parfois délicates. Ce fut une magnifique aventure !
Quelle a été ta plus belle rencontre ?
Ma plus belle rencontre… Je ne sais pas, c’est difficile de trancher.
Il y a eu Dmitri Sedoune, le DS d’Astana, qui m’avait acceptée dans la voiture d’Astana le temps de l’entraînement de l’équipe pendant la dernière journée de repos. Depuis, dès que nous nous voyons sur les courses, j’ai le droit à un “Bonjour Mathilde”, avec l’accent kazakhe.
Il y a eu les photographes de l’Equipe, et bien sûr les coureurs. Ils m’ont surpris par leur disponibilité et leur simplicité.
Toujours à se souvenir de tout, pour Jens Voigt j’étais “la fille à la question” !
Je retiendrai aussi Nicolas Mahut, qui s’était moqué de mes abréviations au cours d’une interview ! Mais, ce ne sont que quatre exemples… Il y a eu tellement de rencontres !
Ces trois semaines, t’ont-elles donné envie de faire du journalisme sportif plus tard ?
Avant le TDF, je voulais déjà faire journaliste. Du moins, j’en rêvais.
Maintenant, ce n’est plus un rêve, c’est un objectif. Cette magnifique expérience m’a confortée dans l’idée que ce métier me convenait peut-être, et que comme les journalistes actuels le disent si souvent, ce travail est “le plus passionnant au monde”. Et c’est vrai. On est pris par l’action, on est au cœur de cette même action !
Si tu avais des conseils à donner aux futurs Jeunes reporters du Tour, ce seraient lesquels ?
Conseils ? Restez NATURELS ! C’est par votre naturel que vous vous détacherez des autres. Par votre naturel que vous réussirez à faire ce que vous voulez.
Ensuite, PROFITEZ ! Ce sont les trois plus belles semaines de ma vie. Profitez, ce seront aussi vos plus belles vacances.
Numéro précédent : #3, Medhi
Ping : Paroles de Jeunes Reporters du Tour #5 : Pol « Culture Sport