Tournoi des 6 nations

Tournoi des 6 nations, les tops et flops : acte I

Et c’est reparti. Le Tournoi des Six Nations est de retour. Tout comme l’idole irlandaise O’Driscoll, qui a guidé son équipe victorieuse de main de maître. Le XV de la Rose n’a pas eu non plus de problème à l’allumage face à une équipe d’Ecosse vaillante mais limitée. Au contraire de la Squadra qui se fait une spécialité de battre une équipe de France bien triste. Cette dernière devra réagir dès le week-end prochain face aux gallois, autre déception de ce premier acte.

Sergio Parisse

LES TOPS

Les italiens ont sorti les griffes
«La France est une exception culturelle. A bien des égards. J’aimerais tellement que l’Italie puisse battre l’Angleterre, le pays de Galles ou l’Irlande comme elle l’a fait avec nous. Qu’elle fasse en sorte que nous ne soyons plus une exception culturelle dans ce Tournoi…» Ces mots sont ceux du président de la fédération française, Pierre Camou. Avec le match que les italiens ont réalisé hier et les progrès constants qu’ils affichent depuis un petit moment, son vœu risque d’être exaucé. Dimanche, à l’Olimpico, les italiens ressemblaient aux pumas argentins d’il y a quelques années. De la combativité, de l’abnégation, mais aussi de l’application, de la création, de l’enthousiasme. La Squadra de Jacques Brunel, qui n’est sûrement pas étranger à tout cela, semble marcher dans les pas de l’équipe d’Argentine. Emmenée par un Sergio Parisse survolté et un chef d’orchestre nommé Orquera , l’équipe d’Italie n’a pas volé sa victoire. Elle est allée la chercher en ne s’écroulant pas lorsque les tricolores ont repris la marque juste avant la pause (13-15). Bien au contraire, on les a vu revenir de fort belle manière avec toute la hargne du pilier Castrogiovanni (20-18 57e). Puis défendre héroïquement leur avantage dans les dix dernières minutes quand le XV de France a tenté un dernier baroude d’honneur. Si la Squadra continue sur ce chemin, elle s’installera définitivement à la table des grandes nations de rugby.

O’Driscoll, le retour de l’idole
Depuis samedi, les irlandais peuvent de nouveau arguer avec fierté « in BOD we trust », si jamais ils avaient cessé de le faire. En effet, Brian O’Driscoll a signé un retour en fanfare pour ces retrouvailles avec le Tournoi. Après 18 mois d’absence pour cause de blessures diverses, le trois quart centre irlandais a démontré qu’on pouvait toujours compter sur lui. Il a été au four et au moulin. Dès le début de la partie, comme un junior, il a attaqué la ligne, fixé trois défenseurs gallois pour offrir une passe magnifique à destination de son ailier Zebo (0-7 11ème). Il a marqué, comme un vieux briscard, son 46ème essai de sa carrière juste au retour des vestiaires (3-30). Surtout, celui qui a suppléé Connor Murray au poste de demi de mêlée au cours de la deuxième mi-temps a ensuite montré l’exemple en mettant cœur et âme pour défendre l’avantage irlandais réduit à peau de chagrin à la fin de la partie (22-30). L’homme au 121 sélections est resté, à 34 ans, et même s’il n’est plus capitaine, le leader de cette équipe d’Irlande. L’idole est de retour, avec tout son génie.

La Rose est déjà là
L’Angleterre n’a pas loupé son entrée en matière dans le tournoi des Six Nations. Opposé à l’Ecosse, le XV de la Rose et sa jeune garde a envoyé un message : il faudra composer avec elle en 2013. Même si tout n’a pas été parfait samedi à Twickenham, les anglais ont disposé finalement assez facilement de calédoniens accrocheurs mais limités (38-18). La puissance du XV de la Rose a constamment fait reculer les écossais. Dès la demi-heure de jeu, la défense du Chardon a montré des signes de faiblesses en laissant des espaces dont ne se sont pas privés Ashton & co. Mais, c’est surtout au retour des vestiaires que la vitesse des anglais et la vista de la très bonne charnière Youngs-Farell ont fait mal à des écossais dépassés. Les percées des flèches anglaises se sont alors succédées, permettant à Twelvetrees (26-11 44e) et Parling (31-11 54e) d’aggraver la marque. Et de permettre à l’Angleterre de se mettre définitivement à l’abri malgré le magnifique essai de Hogg (31-18 71e). Cette victoire confirme que le succès face aux champions du monde lors des tests match de novembre (38-21) ne pouvait pas être imputée qu’à la fatigue des All Blacks. Le nouveau XV de la Rose est en éclosion.

LES FLOPS

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Mais où sont passés les coqs de l’automne dernier ?
La tournée de Novembre avait laissé présager un avenir radieux. Après les victoires contre les australiens (33-6), les argentins (39-22) et les Samoa (22-14), le XV de France se posait comme un prétendant sérieux au Tournoi, voir au Grand Chelem. Pour ce dernier, il faudra repasser. Pour le premier nommé, rien n’est perdu. Mais, à voir la prestation des français à l’Olimpico, il va falloir une réaction. C’est en tout cas sur cette option qu’a opté Philippe Saint-André en reconduisant le même groupe, excepté Pascal Papé, blessé, remplacé par Jocelino Suta. En Italie, l’attaque française a manqué d’automatisme et la conquête en touche n’a pas été précise. Il y a eu trop de déchet technique pour prétendre à quoi que ce soit. Sur les coups de pied, les français ont été dominés par les italiens. De même dans le jeu courant où les passes mal assurées et les ballons relachés se sont succédé. Il n’est pas étonnant, alors, de pointer du doigt l’efficacité du XV de France sur ces temps forts. Et physiquement, les tricolores ont flanché. Les deux essais italiens sont venus d’actions qui avoisinent les deux minutes. Pour la défense des bleus, ils n’ont eu qu’une semaine de préparation, ce qui est bien maigre et le tournoi se situe dans une période difficile physiquement. A charge de rebondir dès samedi, face aux vainqueurs du grand chelem 2012, le Pays de Galles.

Des dragons à retardement
Samedi, en ouverture du Tournoi, le XV du Poireau a été cueilli à froid par de fringants irlandais. Longtemps désorganisé, le chemelar sortant a mis près de 50 minutes pour se retrouver devant son public. Trop tard (3-30 44e). Humiliés, les gallois ont pourtant craché le feu durant les trente dernières minutes. L’ailier Cuthbert a sonné la révolte par un magnifique essai (30-10 48e) entaché cependant par le centre Jamie Roberts, coupable d’un écran sur l’action. Hafpenny l’a imité dix minutes plus tard (15-30 59e), alors que l’Irlande venait de se retrouver à quatorze, suite au carton jaune de Best. La fin de match fût un combat âpre et total. Survoltés par le Millenium de Cardiff, les gallois ont campé devant la ligne d’en-but adverse mais ont pêché à la finition. La défense irlandaise tiendra le score, malgré l’essai du pilier « obus » Mitchell (22-30 76e). Les hommes de Rob Howley concèdent ainsi leur huitième défaite de rang, la cinquième d’affilée à domicile. Si bien que l’entraîneur intérimaire du pays de Galles se trouve sous le feu des critiques. Qui a dit que le match France-Pays de Galle allait sentir le souffre ?

Crédit photos : AFP

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