Handball Rugby

L’émulation expliquée par la famille Chabat

HANDBALL & RUGBY. Ils se sont soutenus pendant tout une saison dans leur quête de montée à l’échelon supérieur. Objectif atteint. Les voici désormais, cette saison, en Pro D2 et en Nationale 1.

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Romain (à gauche) fête la montée en Pro D2 avec sa soeur Estelle. Son club, l’Aviron handball, avait validé son ticket pour la Nationale 1, la veille.

Le week-end du 14 et 15 mai 2016 a été plutôt fructueux pour la famille Chabat. Non seulement Romain et Estelle ont tous les deux gagné mais ils ont surtout décroché, avec leurs clubs respectifs (Soyaux-Angoulême et Bayonne), une montée à l’échelon supérieur. La première à connaître cette joie ? C’est la frangine, le samedi soir. Pour la première fois depuis plus de quinze ans, l’Aviron handball s’est hissé en Nationale 1 féminine suite à son succès face à Val de Boutonne. Romain a donc été le deuxième des Chabat à tomber dans l’ivresse. C’était le lendemain, sur la pelouse de Chanzy. Vainqueurs 17-22 lors du match aller de cette finale d’accession contre Bourg-en-Bresse, les joueurs du SA XV ont définitivement enfoncé le clou à domicile (21-19).

Promu pour la première fois de son histoire en Pro D2, le club charentais caracole depuis dans le haut de tableau du championnat avec deux succès en trois rencontres. Titulaire lors des deux premières journées, Romain Chabat aurait dû être sur le terrain lors de la victoire historique de Soyaux-Angoulême sur la pelouse du Biarritz Olympique (20-21). Mais une blessure à la main l’en a empêché. C’est depuis le banc que le centre de 27 ans a savouré cet exploit. Sa frangine Estelle l’a elle vécu aux côtés des supporters. « C’est une grande fierté pour eux, souligne la handballeuse. Ils sont dans l’élite du rugby français alors qu’ils ont fusionné il n’y a pas si longtemps. Aller taper le BO, chez eux, c’est incroyable. » La Bayonnaise se remémore l’action clé. « A 20-18, les Biarrots font une faute chez eux et derrière, le buteur Jean Ric met la pénalité. Il a fait une incroyable performance. C’était parfait. »

« On se tire la bourre »

Supportrice numéro un de son frère, l’arrière de l’Aviron (23 ans) est elle aussi suivie de près. « Je suis Estelle depuis ses débuts, précise Romain. Je lui avais d’ailleurs conseillé le hand qui est un sport de contact et d’engagement : tout ce qui lui correspond. » « C’est vrai qu’il était toujours à mes côtés quand je suis montée ou quand j’étais en sélection, lance Estelle. On se tire la bourre. L’année dernière, à chaque fois que je gagnais, il gagnait. Quand je perdais, je lui disais qu’il fallait faire quelque chose comme de ne pas perdre par exemple et il réussissait à gagner (rires). J’espère que ça va faire un peu pareil cette saison. »

« On se suit dans nos évolutions, avoue le rugbyman. L’an dernier, nous avons eu la chance de vivre les mêmes émotions : celles de la montée. » Désormais, Romain évolue en Pro D2 et Estelle, un étage en dessous, en Nationale 1. Un championnat qu’elle a déjà connu par le passé, à Bordes. « J’étais très jeune, du coup ça ne me fait pas plus peur que ça. J’aborde ça comme un niveau supérieur avec une nouvelle équipe à Bayonne, je pense que ça va être cool, à part les déplacements ça va être sympa. » Justement, les déplacements, parlons-en. Cette émulation « est sympa pour nos parents, justifie Estelle. Entre les matchs de mon frère à aller voir sur Angoulême et les miens à Bayonne, ils sont occupés tout le week-end. » « Des kilomètres… ça, ils en ont fait pour nous suivre, concède Romain. En retour ils ont aussi vécu de belles émotions avec tous ces événements. »

S’encourager, toujours

Pour cette saison, les Chabat ont de nouveau un objectif commun : le maintien. De quoi les pousser mutuellement. Encore une fois. « Que ce soit à distance ou même au cœur de l’action dans les gradins de ses salles ou elle au bord de la balustrade, on va se soutenir, assure Romain. Avant chaque match nous avons toujours un petit message d’encouragement l’un envers l’autre. On aime débriefer nos prestations ensemble aussi. En gros, je suis un peu fan de ma sœur et elle est un peu fan de moi (rires). » Et ce n’est pas peu dire. « Estelle est très souvent venue me voir. Je ne peux même pas compter le nombre de matchs. Elle a toujours été présente dans les plus grands rendez-vous. » Dès à présent, la frangine va pouvoir regarder son champion de frère sur Eurosport. «J’espère que Romain va vite se rétablir, j’aimerais bien le voir à la télé. » La Bayonnaise espère surtout que l’Angoumoisin viendra la voir jouer quelques fois. Le message est lancé.

Nicolas Gréno (@nicolasgrenon.greno@culturesport.net)
Crédit photo : DR

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