Frontenis Interviews

Aritz Azpeitia : « Il n’y a pas de pelote à Paris mais j’ai pu découvrir le squash »

FRONTENIS. VIe Coupe du monde en Fronton 30m. Les finales ont rendu leurs verdicts à Santiago ! La baline féminine empoche l’or tandis que les garçons du frontenis se contentent de l’argent. Dans l’après-midi, les filles étaient passées près du bronze ; métal qu’ont obtenu les hommes en baline individuelle. Tous sont sportifs de haut niveau et pourtant amateurs. Dans la dernière partie de notre entretien, Aritz Azpeitia nous explique comment il gère son emploi du temps avec la découverte du squash.
Partie 1 : « Trop d’années qu’on est sur la troisième marche ! »
Partie 2 : « Avec beaucoup d’effet, la balle peut monter à 5 mètres de hauteur »
Partie 3 : « La pelote se professionnalise »
31208530636_c7e38fa354_z
Aritz Azpeitia, félicitant ici Théo Pucheux et Kévin Pucheux après la demi-finale gagnée face à l’Espagne. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)
cultureSPORT : Aritz tu vis et travailles sur la région parisienne. Tu peux nous en dire quelques mots ?

Aritz Azpeitia : C’est un choix professionnel. J’aurai préféré travailler à Biarritz mais on va chercher les pommes sous les pommiers [rires]. J’ai dû monter sur Paris et là je suis ingénieur chez Safran Aircraft Engines, un motoriste d’avion. Donc je travaille en conception pour les moteurs d’avions.

cultureSPORT : Comment tu parviens à concilier le sport de haut niveau et un emploi aussi prenant ?

Aritz Azpeitia : C’est compliqué. Ça demande beaucoup d’organisation. Là en ce moment je rentre tous les week-ends. Ça signifie rogner un peu sur le sommeil parce qu’il y a toujours des problématiques financières : il faut prendre des billets plus tôt ou revenir plus tard. Malheureusement il n’y a pas de pelote à Paris mais j’ai eu la chance de découvrir le squash avec un super club à Vincennes. Et ça me permet vraiment de garder cet aspect « sport » à un niveau très intéressant.

cultureSPORT : Ça te sert pour le frontenis ?

Aritz Azpeitia : Ça m’a fait gagner en vivacité, parce que le squash c’est très exigent physiquement, ça demande d’être explosif. Et c’est quelque chose dont j’ai besoin aussi au frontenis, ça me fait travailler [cet aspect-là] naturellement.

« Aujourd’hui, je suis à peu près aux portes du top 100 français »

cultureSPORT : A l’inverse est-ce que le squash peut être un inconvénient pour le frontenis ?

Aritz Azpeitia : Ce n’est pas un inconvénient, par contre c’est sûr que ce serait plus intéressant de jouer quotidiennement au frontenis. L’aspect raquette-sensation n’est pas le même ; ce n’est pas le même poids de raquette, ce n’est pas la même balle. Donc ça me permet d’avoir « de la raquette », mais ce ne sont pas les mêmes sensations.

cultureSPORT : Tu joues à quel niveau ?

Aritz Azpeitia : Quand je suis arrivé sur Paris mon premier club c’était Créteil. C’est un club formateur au squash ; il y a un pôle France chez les filles et un autre chez les jeunes. Donc c’est un très bon club. J’avais intégré une équipe qui était en quatrième division. Il y avait une super ambiance mais sportivement ce n’était pas suffisamment intéressant pour moi. Donc j’ai fait des connaissances, j’ai rencontré des supers mecs qui m’ont permis d’intégrer une équipe en première division Île-de-France à Vincennes. Ça m’a permis de vite progresser et aujourd’hui je suis à peu près aux portes du top 100 français. Donc ça commence à être intéressant !

Du frontenis au squash, comme l’actualité sportive ! Hier, dimanche 27 novembre marquait le début des championnats du monde féminins de squash par équipes à Issy-les-Moulineaux et Paris.
Un évènement à retrouver sur cultureSPORT tout au long de cette semaine ! 

Résultats

Frontenis

Femmes (Poule A)
  • France (Charlotte Duprat, Claire Dutaret-Bordagaray) – Argentine : 2-0 (15-5, 15-8) (lundi)
  • Pérou – France (Louise Coyos, Laëtitia Durcudoy) : 0-2 (3-15, 3-15) (mardi)
  • Mexique – France (Coyos, Dutaret-Bordagaray) : 2-0 (15-11, 15-5) (mercredi)
  • (1/2) Espagne – France (Duprat, Dutaret-Bordagaray) : 2-0 (15-5, 15-11) (vendredi)
31105468882_ee2f0e8834_z
Claire Dutaret-Bordagaray et Charlotte Duprat ont cédé en demies. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)
  • Petite finale : France (Coyos, Dutaret-Bordagaray) – Cuba : 0-2 (11-15, 11-15) (samedi)

La France termine à la 4e place.

 Hommes (Poule C)
  • Chili – France (Aritz Azpeitia, Kévin Pucheux) : 0-2 (4-15, 7-15) (dimanche)
  • France (Théo Pucheux, K. Pucheux) – Costa-Rica : 2-0 (15-0, 15-0) (mardi)
  • (1/4) France (T. Pucheux, K. Pucheux) – Vénézuéla : 2-0 (15-3, 15-2) (jeudi)
  • (1/2) Espagne – France (T. Pucheux, K. Pucheux) : 0-2 (12-15, 9-15) vendredi)
31100637142_eee32899ba_z
Théo Pucheux dans les bras de son cousin Kévin après leur qualification en finale de Coupe du monde. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)
  • Finale : Mexique – France (T. Pucheux, K. Pucheux) : 2-0 (15-5, 15-8) (samedi)
30449048334_e3be21fffa_z
Le podium : 1. Mexique, 2. France, 3. Espagne. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)

La France décroche la médaille d’argent.

Paleta Gomme creuse

Femmes (Poule D)
  • France (Amaïa Etchelecu, Maritxu Chapelet-Housset) – Cuba : 2-0 (15-6, 15-5) (lundi)
  • France (Marie Amestoy, Marielle Carrère) – Uruguay : 2-1 (14-15, 15-8, 10-7) (mercredi)
  • (1/4) : France (Etchelecu, Chapelet-Housset) – Vénézuéla : 2-0 (15-4, 15-3) (jeudi)
  • (1/2) : Mexique – France (Etchelecu, Chapelet-Housset) : 1-2 (15-8, 10-15, 7-10) (vendredi)
30437838543_0ac61cc91d_z
Amaïa Etchelecu et Maritxu Chapelet-Housset se congratulent : elles viennent d’écarter les favorites mexicaines en demi-finale. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)
  • Finale : France (Etchelecu, Chapelet-Housset) – Argentine : 2-0 (15-4, 15-9) (samedi)
31270712975_5f7377d216_z
Le podium : 1. France, 2. Argentine, 3. Mexique. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)

 La France décroche la médaille d’or !

Hommes individuel (Poule D)
  • France (Patxi Guillenteguy puis Kévin Pucheux) – Etats-Unis : 2-0 (15-6, 15-1) (lundi)
  • Salvador – France (Guillenteguy puis K. Pucheux) : 0-2 (5-15, 3-15) (mardi)
  • Italie – France (K. Pucheux) : 0-2 (4-15, 5-15) (mercredi)
  • (1/4) : France (K. Pucheux) – Cuba : 2-0 (15-9, 15-14) (jeudi)
  • (1/2) : Mexique – France (K. Pucheux) : 2-0 (15-9, 15-4) (vendredi)
31210207416_cb06b6b14a_z
Aritz Azpeitia et Patxi Guillenteguy au soutien de Kévin Pucheux. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)
  • Petite finale : France (Kévin Pucheux) – Espagne : 2-1 (8-15, 15-12, 10-8) (vendredi)
30455547763_1a5c666390_z
Le podium : 1. Mexique, 2. Argentine, 3. France. Crédit : Jorge Lopez (FIPV)

La France décroche la médaille de bronze.

Tableau des médailles

1Mexique : 4 médailles (3 d’or, 1 de bronze)
2France : 3 médailles (1 d’or, 1 d’argent, 1 de bronze)
3. Argentine : 2 médailles (2 d’argent)
4. Espagne : 2 médailles (1 d’argent, 1 de bronze)
5. Cuba : 1 médaille (1 de bronze)

Bonus

  • Photos de la compétition sur le compte Flickr de la Fédération Internationale
  • Site officiel des championnats du monde de squash féminin par équipes

Propos recueillis par Thomas Dupleix (@ThomasDupleix) le vendredi 7 octobre à Biarritz. Merci à Aritz Azpeitia pour sa collaboration. Avec la participation de Marine Pirolley.

Retrouvez cultureSPORT sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et SoundCloud.

3 comments on “Aritz Azpeitia : « Il n’y a pas de pelote à Paris mais j’ai pu découvrir le squash »

  1. Ping : Aritz Azpeitia : « La pelote se professionnalise » | cultureSPORT

  2. Ping : Aritz Azpeitia : « Avec beaucoup d’effet, la balle peut monter à 5 mètres de hauteur » | cultureSPORT

  3. Ping : Aritz Azpeitia : « Trop d’années qu’on est sur la troisième marche ! » | cultureSPORT

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :